Je me doutais bien de cette imparable et inexorable baisse...Depuis mon retour de vacances, la pause aidant, le manque de sorties de montagne et la démotivation ambiante ont livré leur résultat: Ma FTP est retombée aux alentours de 292w suite à un test CP20 réalisé hier, ce qui, combiné à un engraissement du pilote de 1kg, donne une idée de ce que va être la fin de saison!!!
A ce propos, je suis en mesure de quantifier de façon assez fiable et précise ma FTP du moment grâce à l'utilisation de la puissance normalisée sur 3 heures, j'obtiens une assez bonne corrélation en employant la formule suivante, vérifiée tout au long de cette saison:
FTP=NP180 * 1.1, NP180 étant la meilleure puissance normalisée du moment sur 3h.
Relation encore vérifiée hier avec cette valeur de 292w déterminée par un CP20 (bien que je n'aime pas trop cette façon de faire puisqu'il me semble que le CP20 fait beaucoup trop intervenir la filière anaérobie surtout dans les dernières 5 mn), et qui correspond à une NP180 de 269w actuellement. Je pense que dorénavant je n'utiliserai plus que cette formule, ainsi que la méthode par histogrammes dont j'avais parlé ici.
Bref, rien de plus normal, le tout étant de savoir dans quelle direction je vais orienter mes derniers entrainements jusqu'à octobre. Première décision, attendre ce week end après les sorties de club, pour apprécier l'état des lieux "en situation". Si je ne suis pas trop largué, il se peut que cette baisse de FTP ne soit que transitoire et reparte à la hausse après quelques sorties de L4, ce qui me permettrait de participer encore à 1 ou 2 cyclos. Je sens depuis quelques jours un début d'envie de ce coté là.
8 commentaires:
Bonjour Obelix,
"faire puisqu'il me semble que le CP20 fait beaucoup trop intervenir la filière anaérobie surtout dans les dernières 5 mn"
-> premières ?
Bonne question...Il me semble que la production de lactate augmente au fur et a mesure du CP20 pour etre maximale en fin de test, donc on se retrouve bien dans l'utilisation d'une filière anaérobie, tu ne crois pas?
J'aimerais bien trouver, par curiosité, un graphique montrant l'évolution du taux de lactate au cours d'un effort à intensité constante et non lors d'un test d'effort progressif. A mon sens, la production instantanée de lactate est sûrement plus importante en début de test où la filière dominante est l'anaérobie assez rapidement supplantée par l'aérobie au bout de quelques minutes... Ensuite est ce que le taux de lactate continue à augmenter ou se stabilise, je ne sais pas...
Sur ce graphique tiré de cette page, on voit l'évolution du taux sanguin d'un coureur à pied lors d'efforts constants. La 2ème courbe (à 4.4 m/s) d'après mes calculs correspond à un effort de presque 23 minutes... Et effectivement la lactémie augmente pour atteindre un maximum (mais avec une élévation plus rapide en début d'effort). Mais cela ne veut pas dire que la filière anaérobie est utilisée en fin d'effort: elle est utilisée dès le départ et décroit ensuite...
La rouge à 4.2 m/s correspond à 63 minutes et la lactémie se stabilise bien.
Crois tu que lors d'un test CP20 la puissance developpée au début soit suffisante pour faire intervenir de suite la filière anaérobie? Il me semble qu'au contraire je m'efforce de partir un peu en dessous de ma valeur cible, pour finir en négative split, le challenge étant d'eviter de contracter pendant les 5 premieres minutes une dette d'O2 difficilement remboursable ... Or c'est bien là le problème, je pense que la zone L5 que définit Coggan comme débutant environ à 106% de FTP commence en fait pour moi bien avant, probablement autour de 104%, car possédant une VO2max faible (environ 65 ml/mn/kg) j'ai par conséquent un seuil très haut.
Il se peut donc que mes difficultés à effectuer ce test soient liées à cette marge superieure très faible plutot qu'à un problème de filiere anaérobie mise en route trop tôt. J'espère que je me fais comprendre car c'est tout de même un peu flou dans ma tête!
Crois tu que lors d'un test CP20 la puissance developpée au début soit suffisante pour faire intervenir de suite la filière anaérobie?
Assurément oui, à moins que tu démarres franchement en dessous de ta valeur cible. Regarde ta respiration lors de tes premières secondes de ton test et tu verras qu'elle n'a rien à voir après plusieurs minutes, c'est bien la preuve que la filière anaérobie est la première a se mettre en route. Sur le graphique précédent, même pour un effort d'une heure (donc intensité <=FTP), le taux de lactate est à 3-4mmol/l après plusieurs minutes, signe que la filière anaérobie est utilisée.
Il me semble qu'au contraire je m'efforce de partir un peu en dessous de ma valeur cible, pour finir en négative split, le challenge étant d'eviter de contracter pendant les 5 premieres minutes une dette d'O2 difficilement remboursable ...
Oui nous faisons tous cela, et c'est la bonne stratégie. Mais tu auras tout de même une dette d'oxygène du fait de l'utilisation de la filière anaérobie dans les premières secondes. Dette que tu rembourseras, en respirant encore de longs instants après le test. Et ce n'est pas uniquement parce que tu auras accéléré dans les dernières minutes.
Or c'est bien là le problème, je pense que la zone L5 que définit Coggan comme débutant environ à 106% de FTP commence en fait pour moi bien avant, probablement autour de 104%, car possédant une VO2max faible (environ 65 ml/mn/kg) j'ai par conséquent un seuil très haut. Il se peut donc que mes difficultés à effectuer ce test soient liées à cette marge superieure très faible plutot qu'à un problème de filiere anaérobie mise en route trop tôt. J'espère que je me fais comprendre car c'est tout de même un peu flou dans ma tête!
Je crois comprendre que tu veux dire que ta VO2(SV2) est proche de ta VO2Max (pas si faible que cela voyons ;-) et que cela limite ton taux de réussite sur ce test? Je ne sais pas mais en tout cas, je te rejoins sur la validité de ce test CP20 pour estimer une FTP. J'ai l'impression pendant 3 ans d'avoir surestimé (un peu) ma FTP via ce test. Qui à la base doit être fait après un effort de 5 minutes à fond pour justement diminuer la capacité anaérobie et ne pas la faire trop intervenir ensuite... Ce que je n'ai jamais fait. Mais tant pis, cela permet malgré tout de voir:
1) les progrès de sa puissance aérobie (qui reste une composante importante de la puissance CP20)
2) d'apprendre à tenir une allure sur cette durée
En regardant à nouveau la courbe du taux de lactates du test sur 23 minutes qui continue à augmenter, je me rends compte que la filière anaérobie est toujours bien active même après les premières minutes... Il est dit ici que le pic de taux de lactates (donc pour nous lors des dernières minutes du CP20) est caractéristique de la composante anaérobique. Donc tu as raison Obelix et je modère ce que j'ai dit: oui en effet, la capacité anaérobie joue un rôle dans les dernières minutes, au sens qu'elle va influer sur la réussite du test (résister encore quelques secondes/minutes avec une partie des muscles qui fonctionnent sans oxygène) même si la répartition anaérobie/aérobie est maximale lors des premières minutes puis diminue par la suite (comme on le voit sur ces courbes ici ou là). C'est juste que selon les courbes, la composante anaérobie tend vers 0 ou pas...
C'est assez interessant d'ailleurs, a propos de la courbe d'Howald, de voir que la proportion entre aerobie et anaerobie n'est jamais tout a fait la meme pour une durée d'effort donnée, selon l'auteur qui l'utilise...tu as certainement lu le debat sur Powertraining forum sur la composante anaerobie du test 1mn...
Je crois qu'on peut avoir aussi ce debat sur une durée de 20mn!
Il semble de toute façon que la production de lactate soit presente tout au long du cp20, mais que les systemes de recyclage soient débordés plus ou moins tot selon les personnes, chez moi par exemple il s'accumule dans les muscles de façon assez rapide et devient vraiment genant vers la 15eme minute du test.
Enregistrer un commentaire