lundi 27 septembre 2010

Crampes; ce qui a fonctionné pour moi

Un des objectifs de ma saison 2010, le principal d'ailleurs car il conditionnait tous les autres, était de voir disparaitre les crampes, ou du moins parvenir à rouler avec. Une bonne partie de mes courses 2009 furent en effet sacrément handicapées par ce phénomène musculaire tétanisant! (voir la Time 2009, le Challenge 2009, la bisou 2009).
En suivant pas mal de conseils laissés par des lecteurs du blog, en lisant quelques publications ça et là, et en me creusant un peu la tête, j'ai testé tout un tas de petites mesures, malheureusement en même temps (et oui, peu de rigueur scientifique...), qui ont fini par fonctionné puisque j'ai été épargné cette année 2010 autant pendant mes entrainements longs que pendant les courses.

Voici donc sous forme de liste, les quelques solutions perso, bien entendu il ne s'agit pas de certitudes, seulement un peu d'empirisme...

1. L'eau
Il ne s'agit pas de la réhydratation en course ou lors d'une sortie d'entrainement, mais celle que l'on peaufine en cours de journée, au travail par exemple. J'ai lu partout qu'il fallait s'hydrater en permanence, même les jours ou l'on ne roule pas. Et les photos de célèbres coureurs en interview avec une petite bouteille à portée de main sont nombreuses, dans tous les bouquins d'entrainement ou les revues "topvelolecyclel'acheteurcoach..." on vous bassine (c'est le cas!), il faut boire, boire, boire, 3 litres par jour sinon vous êtes foutus.
Bref, chacun sa physiologie, pourquoi ce qui est bon pour Armstrong le serait pour moi? Mais j'ai donc bu, et plus je buvais en dehors du velo plus j'avais des crampes sur le vélo.

Le corps humain est bien fait, il existe un système de régulation de la diurèse sous dépendance hormonale (ADH, Système Rénine/Angiotensine, etc...) et des alertes, qui normalement (et je crois faire partie des gens normaux qui possèdent ce système de régulation, fonctionnel!), fait son boulot pour diluer ou concentrer l'urine.
Les jours sans entrainement, en buvant 2 a 3 litres par jour, vous obtenez une urine qui ressemble à de l'eau, d'une densité proche de 1.000, qui vous nettoie une bonne partie des ions Na, K et Cl, entre autres.
2 soucis:
- Risque de développer à terme une hyponatrémie par dilution du volume sanguin, ou autre carence ionique désagréable.
- Adaptation de votre système hormonal qui continue, par habitude au bout d'un certain nombre de mois ou d'années avec cette facheuse habitude de boire comme un trou, à diluer l'urine, en tous les cas perd sa faculté d'adaptation à un régime de type "désert Marocain".

Voilà, si vous êtes pas trop bêtes vous avez compris qu'il faut arrêter de croire aveuglément les scientifiques, ce qui est bon pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres. Je me suis donc remis à boire "normalement", c'est à dire quand j'ai soif. (bien sur je bois encore beaucoup pendant le sport!...)

2. L'entrainement
Et oui, une année d'entrainement de plus, ça compte, surtout en introduisant cette séance du mercredi, qui s'apparente beaucoup à une séance de PMA, avec des coureurs plus forts que moi, m'a obligé à développer probablement de nouvelles qualités musculaires...et augmenter le seuil de déclenchement des crampes.
Il s'agit sans doute du principal point à l'origine de la disparition de ce soucis, mais je n'ai pas de preuve concrète, peut être ferai je plus tard une analyse plus poussée de mes chiffres issus du capteur SRM au sujet des forces exercées sur les pédales.

3. Le café
Je suis passé de 5 à 6 petits Nespresso journaliers, à un seul.. Gasp, ce ne fut pas facile, il m'a bien fallu 1 mois pour m'habituer, surtout pour ne plus avoir la désagréable sensation d'endormissement permanent... Mais bon, financièrement c'est intéresant aussi...;-)

4. Les aides médicamenteux
Le mécanisme exact physiopathologique de la crampe musculaire n'est encore pas complètement élucidé, en tous les cas on sait que ce n'est pas l'acide lactique qui en est la cause (comme on le voit encore écrit dans certains articles), mais une accumulation d'ammoniac intracellulaire, sous forme ionique evidemment.
Il se rouve qu'un vieux médicament, le Stimol ND, permet de neutraliser une partie de ce déchet toxique pour les fibrilles.
Lorsque je sais que je vais rouler fort pendant plus de 4 heures, je prends 2 sachets avant. Bon, il se trouve que j'ai parfois oublié d'en prendre cette année, et que cela ne m'a pas perturbé!

5. Chlorure de Mg
Sur les conseils de Patrick Bernard, je fais de temps en temps une cure de cette infecte poudre que l'on trouve en pharmacie en sachets de 20g, et qui a eu en son temps une image de panacée universelle. Pourquoi pas, c'est immonde à boire mais on s'habitue.

6. Les braquets
Toujous dans l'optique de ne pas stresser outre mesure mes petits muscles fragiles, j'ai opté pour une cadence de pédalage plus élevée cette année, en introduisant une nouvelle cassette de montagne mieux étagée dans les gros pignons, 28/25/23 au lieu des 28/24/21 de la Dura Ace du commerce.



Les camemberts ci dessus montrent la plus grande cadence adoptée cette saison grâce à cet étagement de cassette mais aussi à une réèlle volonté de rester entre 75 et 80 rpm dans les cols. 

Voila, quelques petites solutions qui pour le moment m'ont donné satisfaction... Mais j'en oublie une: n'aurais je pas aussi un petit peu progressé dans la gestion du stress précompétition??????

2 commentaires:

veloblan a dit…

Bonsoir
Superbe sujet sur les crampes
En 25 ans jamais eu de crampes, pourtant je bois peu, je m'entraine beaucoup et je bois 4 a 5 nespresso par jour.
Je pense que plus on s'entraine moins on a ce genre de souci
Bonne route

Anonyme a dit…

Salut!
Bien moi je prends du Stimol (ton "vieux" médicaments!) mais 4 sachets avant l'exercice et je récupère sans problème avec un exercice plus cool en plus!!