Fin de ma première partie de saison, j'avais prévu 3 cyclosportives vallonnées ce printemps, puis un break en Mai afin de reprendre pour les grandes cyclos de haute montagne de Juin. (voir ce post).
La préparation pour ces 3 épreuves a été focalisée sur les montées de 15 à 30mn reproduites au plus 8 à 10 fois comme sur cette 1000 bosses. La préparation suivante qui concernera les courses de type Marmotte avec des ascensions très longues sera légèrement différente, mais j'y reviendrai plus tard.
La difficulté réside donc dans la répétition des efforts, après généralement la première heure passée à fond comme c'est souvent le cas; j'ai d'ailleurs pour la première fois en course atteint ma meilleure puissance normalisée du moment sur 1 heure hier (293w)!...Il faut ensuite enchainer les ascensions, peu longues mais il est nécessaire à chaque fois de se rapprocher le plus possible de sa FTP, chose que je sais maintenant faire sur 3 heures, 3heures 30, mais ensuite cela devient plus tendu. Pour ma part j'ai encore un élément de plus à gérer, les crampes; hier elles sont apparues sur la dernière montée heureusement, mais cela plombe toujours le moral quand vous êtes obligé de lâcher bêtement le groupe avec lequel vous pensiez finir, surtout à 10 km du final.
La course:
Placé en SAS prioritaire, avec Richard, Salvatore et Michel, l'attente est plus détendue et j'en profite pour saluer Olivier Dulaurent, lecteur de ce blog, qui terminera à une remarquable 12eme place, bravo Duduche, et quelques autres habitués. Les teams sont présents en grand nombre, il faut dire que Ekoï est très repérable en blanc avec leurs magnifiques Cannondales HiM. Le gratin du cyclosport est là, pas mal aussi de professionnels en retraite mais encore bien entrainés, bref du lourd!
Les premiers km sont avalés très vite, je résiste assez bien dans les 50 premiers jusqu'à la première difficulté, la Cx du Ban que nous passons une première fois dans un sens. Je me calme et décide tout de même de monter ces 9/10mn à une allure soutenue pour moi (1.066 IF, 312w), mais un peu en dedans de ce que je peux faire; je sais que la journée risque d'être longue, je préfère gérer que de sauter en fin de parcours.
Même constat dans le col suivant, montée de la Luère par Chevinay, je gère à 0.96 IF soit 283w, je me fais pas mal doubler, je pense avoir été un peu petit joueur ici car j'aurais pu pousser à 300w, j'avais les jambes mais la tête me conseillait la prudence. Dommage.
Dans le col des Brosses, j'attrape un bon petit groupe de 10 unités qui me convient bien, je remonte un peu la moyenne en franchissant cette difficulté à 0.99 IF soit 293w. Ce groupe ne cesse de récupérer des attardés, puis est rejoint je crois par l'arrière et c'est quasiment une centaine de coureurs qui abordent les 2 principales difficultés du jour, Aveize par les 2 faces.
Je suis très bien dans la première mais la seconde me fait lâcher cet énorme groupe, je reste encore une fois peut être un peu trop prudent en montant à 0.85 IF (250w) cette côte, mais je sens imperceptiblement poindre de légères crampes, et comme je n'ai aucune envie de me retrouver comme l'an dernier à la Time, je reste raisonnable.
Je retrouve finalement un petit groupe qui me permet de rejoindre la dernière bosse, la Cx du Ban par l'autre versant, mais les crampes font brutalement très mal. Curieusement cette année j'arrive à continuer à rouler, même si la moyenne chute, mais au moins j'avance. Elles disparaitront finalement pour ne revenir qu'une fois à la maison sur mon canapé devant Liège Bastogne Liège!
Le Cycloteam 69 fait un très bon résultat, Jean-Yves Salmon 60eme, Michel Lancelot 82eme, Richard Béraud 134eme, ma pomme 237eme, Georges Commerçon 254eme, Julien Gavanach 301eme, Salvatore Esposito 341eme, Philippe Triolo 364eme.
Analyse des chiffres:
- J'ai toujours beaucoup de difficulté à choisir mon effort surtout en milieu de parcours; est il préférable de gérer comme je le fais ou serait il mieux de relever un peu les puissances, par exemple je sais que j'aurais pu suivre un peu plus longtemps le gros groupe qui m'a laché dans la seconde montée d'Aveize, mais je suis quasi sur que je l'aurais payé.
- Si l'on se fie à la courbe cardiaque, mes efforts en bosses ont été constants à 168bpm, sauf dans la première (173bpm) et la dernière, terrassé par quelques crampes. Manifestement j'ai choisi les bonnes allures car même si la puissance décroit de bosses en bosses, cette FC reste à 168 bpm en moyenne et me conforte dans l'idée que j'aurais explosé en tentant de prendre 10 ou 20 watts de plus dans Aveize 2. Quelque fois la courbe de FC a encore du bon...;-)
- Même si mes entrainements de ces dernières semaines ont porté sur ce type de travail d'enchainement de bosses courtes en L4 bas, SST, il me manque encore 1 ou 2 années d'expérience pour ne pas perdre trop de puissance au fil des montées.
27 commentaires:
Salut Obé,
Par rapport aux crampes, ton tableau indique une cadence moyenne à 81rpm.
Est-ce que tu as essayer d'être un peu plus véloce ?
Ca pourrait peut être limiter la quantité des déchets dans les jambes ?
Tu as tout a fait raison Olivier, c'est un de mes axes de travail de cette saison; 81rpm c'est une moyenne pour la course, mais j'essaye de passer le plus de temps possible autour de 80/85 dans les ascensions. J'ai progressé car l'an dernier je tournais plutot à 70 en montée, et je faisais plutot de la muscu qu'autre chose!
Perspicace..:-)
Salut Obé,
Tu soulèves un point interressant également concernant la gestion de l'effort avec le SRM. J'ai constaté également de ma part une certaine prudence ces derniers temps par rapport à la gestion de l'effort. Finir moins cramé en gérant grâce au SRM c'est bien, mais est ce que de temps en temps s'arracher en course et finir explosé ( tant pis pour le classement) ne ferait-il pas passer des paliers de progression?
C'est un des effets pervers du capteur de puissance, mais personnellement je n'ai pas encore assez d'expérience pour me dire "tiens aujourd'hui je suis dans un grand jour, je peux ajouter 10 watts dans chaque montée!"
Je préfère finalement m'en remettre aux valeurs du SRM, en général cela colle très bien avec la forme du moment, surtout complété par wko.
D'ailleurs puisque tu souleves ce point, il me semble que c'est la premiere fois dimanche que j'arrive à passer outre la gestion des watts et que je suis au dessus d'une sortie d'entrainement en puissance normalisée et j'en suis assez content. J'espère continuer dans ce sens!
Sinon on pourait penser à une elevation de la FTP pour avoir une reserve plus importante sur la longueur de ces épreuves ?
Tu as atteinds ( ou estime pouvoir atteindre ) combien en max comme rapport w/kg ?
ça c'est sur que une FTP à 5w/kg, ça aide!
Je n'ai aucune idée de ce qu'il est possible d'atteindre. Cela dépend fortement de la motivation, de la capacité à se faire mal, du temps consacré à l'entrainement et enfin de la génétique (VO2max).
En regardant de plus près les chiffres de Pierre (Bugno), je suis à peu près à son niveau de 2007. Maintenant me sera t il possible de continuer avec autant de motivation et de stoïcité, et surtout ai-je le potentiel, l'avenir le dira!
Disons que cette année j'aimerais tabler en Juillet sur 305w/72kg, soit environ 4.2w/kg!!!
Salut Obelix. Et tout d'abord..BRAVO !!! Bravo pour la motivation de tenir ce blog fort instructif (je suis passé au powertap cet hiver et j'ai appris plein de chose ici) et bravo pour la motivation que tu as a faire toutes ces cessions de powertraining sur HT (ou dehors). Je tenais à te faire partager ma propre expérience concernant le pb des crampes. Je précise bien...mon expérience (mais avec un ensemble d'éléments on arrive parfois à résoudre un pb). Et tout d'abord une question...es-tu buveur de café ? Pourquoi cette question ? J'ai arrêté d'en boire depuis 6 mois (complètement) et j'étais moi aussi sujet aux crampes (moins que toi mais quand même). Depuis le début de saison plus rien. Même pas la moindre petite alerte en fin de course. J'avais déjà lu que la caféine pouvait être un facteur favorisant. En tout cas dans mon cas c'est étonnant. Je n'ai rien changé d'autres dans mes habitudes alimentaires ou d'entrainements donc je me dis que c'est très certainement lié de près ou de loin à cet arrêt du café. Bon je ne m'emballe pas...c'est le début de saison (Corima, Mont du Vaucluse et Scott 1000b). Pas encore des courses dures avec de la chaleur (comme toi l'année dernière à la time j'ai été obligé de m'arrêter tétanisé pas les crampes. Jamais eu d'aussi fortes mais ça a été le cas de bcp de coureurs). Je continue en tout cas le test... La théine est parait-il elle aussi potentiellement mauvaise. J'ai remplacé le café par de bonnes vielles tisanes de grand mère. Voila pour mon expérience. J'étais proche de toi sur la ligne de départ sur la scott (je suis du team Chamrousse) mais dans la concentration du départ je ne suis pas venu t'aborder. Certainement une prochaine fois. Bonne route en tout cas. Sportivement. Fred Ostian.
PS : comme qq d'autre l'a dis je pense qu'il est parfois bon de ne pas regarder la puissance en course (par ex en la cachant et en analysant après course). Je pense que ça peut être un facteur limitant à la perf. La encore...avis perso.
Merci Fred pour ce commentaire, j'avais entendu parler de cette influence de la cafeine sur les crampes, et testé un arrêt. En revanche je n'avais pas cessé totalement, je gardais 1 petit Nespresso par jour (c'est tellement bon!) et un thé le matin... Donc je n'ai pas vraiment poussé le test à fond, mais ton expérience est très intéressante et je vais retenter.
Néanmoins j'ai l'impression d'etre moins embété que l'an dernier, mais sans doute comme tu le dis, les grosses chaleurs ne sont pas encore là...
Pour l'analyse en course, c'est lié; je me bride plus par crainte des crampes que par respect d'une valeur de puissance, comme par exemple dans la montée de la cx de Pars (derniere longue montée)aux 1000B.
En espérant te renconter un de ces jours§
Pour moi ca a été un supplice d'arrêter le café. Mais je pense que j'étais particulièrement sensible à l'effet de la caféine (tremblement par ex). Donc l’arrêt a peut être été doublement efficace pour moi. Encore une fois c’est une analyse de début de saison mais au 1000b j’ai quand même bien « tapé dedans » et le temps était relativement chaud pour la saison. Pour l’analyse en course de la puissance (ou de la freq cardiaque) je me suis rendu compte que quand je regardais le cardio j’avais parfois tendance à gérer ma course sur les données plutôt que sur me sensations. Je n’utilise de toute façon pas le P-T en course (trop lourd) donc ca règle le pb. En revanche pour le cardio je ne le regarde plus et je fais les analyses après course. Il faut dire qu’avec les années on commence à savoir ou l’on va sauter
Une remarque d’ordre générale sur l’entrainement et bien qu’étant un peu renseigné sur le sujet en ayant lu de multiples ouvrages + le net + la presse etc… (j’ai passé le tronc commun des BE pour le plaisir) je trouve que la vraie difficulté (mainte fois abordée il est vrai : j’enfonce des portes ouvertes) est la programmation des cycle d’intensité. C’est surement une des clés de la réussite d’une saison bien conduite et pour le moment je tâtonne…D’autant plus dur que les ouvrages actuels sur le sujet (du type du livre de F.Grappe) abordent souvent le monde pro ou les contraintes et les enchainements de courses sont totalement différents. Par ex F.Grappe me conseillais (je lui avais demandé un conseil par mail) de ne pas du tout faire d’intensité structurée l’hiver (en i5). Moi je trouve qu’a mon âge (37) et avec les coupures assez longues d’hiver (au moins 5 mois) et il est impératif de faire des rappels d’intensité réguliers pour ne pas voir la PMA tomber trop bas. En revanche pour un pro qui n’a une coupure que de qq semaines je le comprends parfaitement. Enfin tout ça est un autre débat. Si tu es au 3 cols on se croisera surement. Slts
Fred
Au vu de ta perf sur la 1000B, tu as du effectivement pas trop gérer! respect!...
Il est clair que, à mon petit niveau, la programmation de la saison revêt aussi son importance et il est assez difficile de trouver des infos intéressantes adaptées aux possibilités d'entrainement des cyclosportifs. Cet hiver j'ai fait un peu comme toi, j'ai fait régulièrement des Gimenez et majoritairement du SST, pas de seuil, alors que l'an dernier j'avais entretenu mon seuil mais en arrivant moins frais à cette période Mai/Juin.
Je tatonne aussi beaucoup mais je pense que le Gimenez me convient mieux que le pur L5 (5x5' ou 8x3') long que je faisais l'an dernier à cette époque et qui m'avait démotivé car plusieurs séances avaient été interrompues par manque de jus.
Bon aller, je me met à la tisane, en plus ça coupe moins cher que le Nespresso! ;-)
Il n’y a pas de petit niveau…Juste des différences de kilométrage, d’âge, d’expérience, de temps etc…
Comme toi je trouve que au delà de 2’à 3’ en i5 (désolé je parle i5 = env 100% PMA mais je pense que l’on se comprend) c’est vraiment chaud et qu’il faut être très frais pour le tenir jusqu’au bout. Pour ca le Gimenez est vraiment idéal. Ca permet de maintenir 9’ en i5 ce qui est une bonne base. Moi j’ai de la chance je n’ai pas besoin de bcp travailler le foncier (je fais rarement plus de 100km à l’entrainement) mais ce qui me manque c’est la petite minute de haut régime sur les courses (on va dire que j’ai une faible expérience des cyclos et c’est ma première saison 100% cyclo). Le Gimenez devrait m’aider. Je le trouve assez représentatif de ce que l’on fait en course (une grosse accélération et ensuite essayer de tenir à une intensité légèrement inférieure). Mais je pense aussi qu’il faut travailler le i6 pour débloquer le moteur plus haut. Je n’ai pas encore essayé mais des intensités 30-30 ou intervalles type Tabata sont probablement bénéfiques. Ensuite la difficulté c’est : combien de séances par semaine type i5, sur combien de semaines, quand couper etc etc… Pour le moment je me base sur le principe d’une semaine light pour 3 semaines plus intenses (avec 1 a 2 séance i5 par semaine) mais ca reste assez simpliste. Enfin on fera le bilan en octobre…
Pour revenir aux crampes et au café, on peut faire l'hypothèse de la déminéralisation qu'il génèrerait (plus ou moins selon les individus), laquelle serait responsable des crampes. Je réitère ma suggestion d'essayer une petite cure d'un sachet de chlorure de magnesium de temps en temps.
Par ailleurs, je serais curieux de connaitre des études sérieuses de comparaison des effets du café et du thé, et, dans les thés, du thé vert.
J'ai testé aussi le magnesium, meme si je crois fermement aussi qu'il peut être pour certaines personnes à l'origine de leurs crampes, ce n'est pas le cas pour moi. J'en prend tout de même de temps en temps en cure.
Je m'oriente plus vers une accumulation d'ammoniac (NH4+ je crois)pendant l'effort, qui est un déchet bien plus toxique que le lactate qui en fait est lui même un combustible.
Alors Patrick, belles balades pendant tes vacances, j'ai vu de beaux reportages sur ton blog!
80 à 85 rpm dans les cols, c'est rare, amusez-vous donc à compter même chez les pros.
Pour le magnesium, je crois qu'il y a une grande différence entre prendre des cachets type magnéB6 et prendre du chlorure de magnesium en sachet.
Oui, de belles balades pendant les vacances dans et près du Verdon puis dans les Vosges. J'en parlerai un de ces jours sur le blog. Mais il y a déjà tant de beaux endroits près de chez nous, comme en Haute Ardèche, que le temps me manque!
regarde ce post:
http://obelix-leblog.blogspot.com/2009/07/letape-du-ventoux-de-cris-anker.html
l'analyse de la cadence est interessante, ça ne veut pas dire que je suis capable de monter le Ventoux à 85 rpm, il me faudrait un triple, et encore!
Pour le mg tu m'interesse vivement; as tu une référence pour expliquer la différence entre les 2 formes galéniques?
Méfions-nous de l'étude d'un seul coureur pro, il me semble constater (à l'oeil) d'importantes différences des cadences d'un gars à l'autre, bien entendu lorsqu'il y a course. J'aurai tendance à croire que ces champions, tous les pros sont des champions et, alors très jeune, C.A. Sörensen a crevé l'écran toute la saison 2008, tous ces champions sont plus performants que nous à tous les niveaux, force et vélocité inclues. Mais je ne l'ai pas étudié, c'est vrai.
Je suis aussi étonné de la variabilité de leur cadence, toujours quand il y a course. Contador, Andy Schleck, Armstrong d'avant, ont une capacité à mouliner à bloc impressionnante... durant 5 à 6 minutes, puis leur cadence retombe à des niveaux habituels, alors qu'ils restent à bloc. Contador et Armstrong (d'avant), ils font cela en danseuse, en plus, et pour l'espagnol dans des grandes pentes (Angliru), ça devient irréaliste.
Toujours sans étude, j'ai toujours l'idée que parmi les 30 premiers d'une cylosportive de montagne, la moyenne de la cadence en montée n'excède pas les 75 rpm.
Pour le MgCl2, vendu en pharmacie environ 1,5 € en sachet de 20 g à consommer dilué dans un litre d'eau, beaucoup d'infos circulent, regarde sur internet. La question est: quel crédit leur apporter? J'ai tendance à y croire, d'autant que le muscle semble pas mal consommer de Mg, et comme il semble ne pas y avoir de contre-indications (hors insuffisants rénaux), j'en prends de temps en temps, disons une fois par mois, le sachet sur 2 jours.
Bien d'accord. Au delà de 75rpm sur un col c'est dur dur. Mais je reste persuadé que la vélocité a qq chose de...génétique. Certain sont faits pour tourner les jambes et d'autres moins. A observer R.Chavent à la Scott (tout en force) et P.Halgand (plus véloce) et le résultat final est presque identique. Un peu à l'image d'Armstrong/Ulrich des grandes époques oxygénées. 2 styles opposés (certes plus à l'avantage de l'Américain). Entre les 2 c'est bien du 70rpm dans les cols... Tout ça pour dire que je ne suis pas persuadé qu'il soit très utile de forcer sa nature si l'on est peu véloce (enfin à ne pas monter les cols à 40rpm quand même).
Je suis d'accord avec ta conclusion.
En passant, j'ai toujours trouvé étonnant qu'on affirme que Jan Ullrich pédalait en force. En règle général, il me semble qu'il tournait les jambes plutôt vite. Juste par souci de la vérité, sans importance en l'occurence.
Je me souviens de Laurent Fignon faisant une grande théorie pendant un contre-la-montre du Tour 2006, comme quoi il était IMPOSSIBLE de marcher sans vélocité, quand Hontchar surgit à l'écran, tout en force et sur le plat. Il le prend en exemple avec son ton toujours très assuré, puis se trouve tout penaud quand apparait son temps intermédiaire, une minute devant tout le monde (accordons-lui alors une réelle capacité d'auto-dérision)! De même, Sosenka battait le record de l'heure à 84 rpm quand ça fait 30 ans qu'on dissertait s'il vaut mieux tourner à 104 ou à 106 rpm!
Certains évoqueront le dopage sanguin, peu après l'avoir pris pour argument que justement il avait permis une augmentation... de la vélocité!
Mon avis est qu'on parle trop du travail de la cadence, qu'on devrait certes y penser mais sans plus, et que la cause est que pendant qu'on y travaille on ne fait pas de l'intensité! Erreur d'ailleurs, la vraie difficulté étant de tourner la patte à puissance élevée.
Fred, ta grosse perf aux 1000 Bosses a crevé les écrans d'ordinateur. Chapeau!
Patrick, je pense que tu devrais nous faire un petit article sur ton blog au sujet du chlorure de mg, ça peut interresser pal mal de monde, l'utilisation que tu en fais, etc...;-)
Ca demande plus de temps qu'un simple compte-rendu de sortie, car cela demande un minimum de rigueur et de vérification. Merci pour l'idée.
Utile:
http://www.sebastienjoly.com/html/medias/presse/2005-05-13_tourdepicardie.htm
Certains reconnaitront la signature. Ca fait mal. Je voudrais lui souhaiter "bon courage", mais on se sent si petit.
Je savais que fred souhaité depuis quelques temps te faire quelques suggestions sur les crampes et également te remercier pour ton blog.
Puisque j'avais découvert ton blog via celui de "bugno" je te remercie également de nous donner toutes les infos de tes
" recherches- réflexions" sur le capteur de puissance.
Je souhaitai te suggerer comme le dit fred que tu cache ton capteur pendant les courses. En effet je suis un adepte de tous donner en course ...cela ce traduit quelques fois par des hypo ou des crampes mais je continue la route sans regarder les autres et souvent en juin juillet mes courses ce terminent mieux ...
Je considere que le passage par les crampes et les hypo est necessaire pour progresser
Je pense que les premieres courses doivent être prise comme des entrainements. Elles permettent de découvrir nos limites et aussi de travailler la strategie du placement !!!
fred est donc mon voisin et " mon conseillé es spécial" Depuis qu'il ma convaincu de l'achat du capteur de puissance je trouve que les sensations musculaire sont quand même bien corrélé aux watts " cf grappe".
j'aime bien le sachet isoxan sport sachet pour un bidon = évite les crampes... pas toujours !!!!
voila quelques reflexion d'un jeunnôt en cyclosport " 3 années "
bonne saison a toi
pierre romanet
Salut Pierre, bien content que tu apprécies ce blog, qui n'est intéressant que par les commentaires qui l'enrichissent. Vous avez un team vraiment sympa à Chamrousse, et je suis de près la préparation de Sebastien pour son ultra de cet été!
Cette année ces fameuses crampes sont plus "gérables" que l'an dernier, ou elles me forcaient à stopper. Je pense donc pouvoir mieux passer outre et donc pouvoir plus me faire la peau cette année. a suivre!
Bonjour Obelix,
Tu utilises une cassette 11-28. Je la trouve très "ample", et surtout, je me demande dans quelle mesure elle ne pourrait pas, non pas être le facteur, mais jouer son rôle dans l'apparition des crampes que tu sembles subir.
Le tout dit avec un gros point d'interrogation hein !
Comment dire : même si tu es sur onze pignons, un tel écart implique des sauts de développements forcément sensibles. J'ai le sentiment que parfois, souvent, tu te retrouves à choisir entre un pédalage "un poil en force" et un pédalage "en surcadence". Sur le long terme, il y a forcément des conséquences.
Est-ce que tu ne penses pas que tu pourrais faire pencher un peu cette cassette au moins d'un côté ? Ou la grignoter à ses deux extrêmes ?
Avec 12-25, tu récupèrerais déjà deux pignons intermédiaires, genre le 16 et le 18 dents (on y passe pas mal de temps sur ces deux-là), sans forcément perdre grand chose. 34-28 me paraît très petit pour le niveau que "je te pressens", et le 11, même avec un 50 dents, je le compte comme un développement quasi inutile.
Bon, j'espère n'avoir pas chosi le mauvais ton, parce que c'est juste pour tenter d'aider ... A lire donc comme un sentiment plutôt que comme une certitude !
Bien amicalement,
Pascal.
Salut Pascal,
C'est drole car je suis en pleine reflexion au sujet de cette cassette, mais je n'avais pas pensé à faire la relation avec les crampes. J'ai justement hier commandé chez Marchisio un pignon de 28 seul afin de former une cassette qui se terminera par 21 23 25 28, en otant le 16, à la place du 21 24 28 qui produit effectivement de temps en temps des sur ou sous-cadences.
Mais je ne voulais utiliser cette nouvelle cassette que pour la Marmotte ou des cyclos de haute montagne, et une 12-25 pour les vallonnées, avec les importants 16 et 18 dents. Tu confirmes donc mon impression! merci vraiment!
Tu es sur dix ou onze pignons ?
Personnellement, je me promène avec 50/34-36-38, avec Shimano le changement de petit plateau prend trois minutes, avec les autres marques, je ne sais pas.
Dix pignons derrière (toujours Shimano), trois options :
- 12-23, étagement régulier, le 18 dents en prime, avec, à mon niveau quelques séances un poil musculaires en enchaînement de cols durs. Sur la Time par exemple (5h54 en 2008, 6h18 en 2009, attention, deux parcours différents), je ne regrette jamais le :
- 12-25. Il me faut faire le deuil du 18 dents, mais comme on passe de la descente à de la montée plutôt raide, il ne manque pas tellement ...
- et puis, 13-25. Je pratique, si si, mais 50-13 sur une Flèche Lorraine ou une Route Verte (cyclos de plaine par chez moi, avec des bosses raides mais pas longues), aïe aïe aïe, les jambes autour du cou et le palpitant dans les oreilles. J'évite dans ces circonstances, je crois que c'est même n'importe quoi ... Et puis, 50-13, pour envoyer une descente (c'est nécessaire même sur une Time), quand on pèse 54 kg notamment, c'est trop court, t'es obligé de choper rapidement un pneu, et c'est un facteur de risque quand même, pour les autres d'abord, pour moi ensuite. Donc cassette pour le cyclotourisme, comme dirait le grand Patrick.
Voilà, 12-25 me paraît donc un bon compromis.
Et effectivement, selon ton aisance (que je ne mesure pas) dans les longs cols raides d'une Marmotte, le 28 dents peut être d'un vrai secours ; à condition de ne pas l'utiliser comme roue de secours !
Je ne mesure que la distance de mes parcours, et le temps. Même pas je prends la peine de calculer une moyenne (mon compteur est basique, sens propre). Pour autant, je suis convaincu que la mesure de puissance, et un entraînement basé dessus, c'est peut-être la voie actuellement la plus efficace pour faire progresser son moteur. Sauf que : reste la question du "taux de transfert" des progrès du moteur sur les progrès du bonhomme en course ! J'évoque ça aussi, parce qu'il me semble, à te lire, que c'est aussi une question que tu te poses ces temps-ci.
Je crains que la prise en compte des données chiffrées d'un cardio et d'un powertap (c'est comme ça que ça s'appelle ?) n'interdise, ou ne parasite, la prise en compte d'autres données, moins dicibles, moins traduisibles, parfois même inconscientes ... Tu as évoqué ça, je crois, sous les termes de "connaissance de soi-même". Alors peut-être une marge de progrès s'offre à toi, Pierre Romanet t'a soufflé l'idée : courir sans les appareils de mesure, enfin, avec du scotch noir dessus. Tu pourrais ainsi corréler ultérieurement le souvenir de sensations internes aux mesures enregistrées, et là, me semble-t-il, tu aurais un grand avantage sur les pratiquants dont je suis ! Et je te le souhaite.
Ou bien sur des entraînements non calibrés, non contrôlés en direct, où tu te laisse un peu faire ?
Sinon, pour finir, et c'est là certainement la raison qui m'a incité à pointer le bout de mon museau sur ton site : permets-moi de te dire que quelque chose me plaît toujours dans le ton que tu emploies, ici, comme sur le site de Patrick. Une sorte de sérieux qui n'oublie jamais la distance, ou le pas de côté. De l'humour quoi. C'est vraiment pas désagréable.
Je suis en Shimano 10 vitesses, effectivement le changement de plateau est très rapide car le pédalier se démonte très vite. Pour ce qui est du 13, même si il procure un étagement intéressant, cela reste décourageant dans les descentes disons moyennes, celles où il faut pédaler et là effectivement tu dois ressembler à un BMX.
Il me semblait jusqu’à ce que j’y réfléchisse ces jours ci et que tu soulèves aussi la question, que le 11 était intéressant pour moi dans certains faux plats descendants, mais après certains calculs de braquets il faut simplement passer de 100 rpm à 110rpm pour rester à 58kmh entre le 50/11 et le 50/12, ce qui reste faisable, sauf si on se retrouve dans la roue du grand Patrick et qu’il veut faire la course avec un TGV. ;-) mais là il faudrait 55/11 pour moi et encore.
Le 28 me sert par exemple au sommet du Galibier ou en début de l’Alpe, (quoique cette année il me semble qu’il m’a servi pas mal sur toute la montée de l’Alpe !) mais à l’Arvan Villard cette année je ne l’avais pas (j’avais oublié de changer de cassette, j’avais 34/25), et j’ai beaucoup souffert dans les 2 derniers km du Glandon coté Maurienne.
Il me semble que Pierre (Bugno) a lui très bien réussi le transfert que tu évoques, mais sur une période de 3 saisons. Mis à part le potentiel génétique qui est sans doute plus élevé que le mien, je pense pouvoir encore progresser sur 2 année, c’est un peu mon objectif, en tous les cas en utilisant le capteur, et sachant d’où je viens ; si tu remontes en 2008 sur le blog, tu pourras voir une 1000 bosses finie à l’agonie en 5h30 et des brouettes…et que 7 ans plus tôt mon « poids de méforme » se situait plutôt au dessus du quintal ! (d’où le surnom Obelix que mes copains du Kendo m’avaient donné…)
La prochaine cyclosportive sera donc juste enregistrée par le SRM, on verra effectivement si le ressenti est différent…Normalement le Vercors !
Alors bon courage, et bonne expérience sur la prochaine course.
Je crois que dans tous les cas, on est tous soumis à une même contrainte (je ne la trouve pas négative du tout) : la nécessité de patience. Qu'importent que les expériences soient heureuses ou moins heureuses, si on sait en tirer quelque chose d'un poil tangible, elles finissent par servir.
Je crois aussi que la connaissance de soi-même, c'est un mélange d'explicite et d'implicite, de conscient et d'inconscient, de formulé et de non-dit. Bon, tu auras compris quelles sont les proportions du mélange pour ce qui me concerne. Le Grand te dirait peut-être que je suis un être brut. Sans e.
La seconde "contrainte", ou plutôt règle, c'est que notre progression à tous, elle ne se fait jamais linéairement, toujours par palier. "Tout à coup c'est là". En ceci, c'est effectivement frustrant parfois, de ne pouvoir mesurer au fur et à mesure l'investissement placé dans l'entraînement, chiffré ou pas. On se découvre parfois soudainement plus costaud au moment où on l'attend le moins ; la saison suivante par exemple ... Comme si la réalité prenait un malin plaisir à se jouer des attentes de notre intellect.
En conséquence, entre vouloir tout maîtriser et faire n'importe quoi au mauvais prétexte d'être "cool", il y a pas mal de possibilités offertes à tous les types de sensibilité et de modes d'appréhension.
Bonne cuisine à toi, allez, j'arrête, je vais finir par le polluer, ton site.
A bientôt sur la Time peut-être ?
Pascal.
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