J-4....C'est fou ce qu'à mon âge, après avoir fréquenté examinateurs pour obtenir mon diplôme et ma thèse, des examens pour des certificats de spécialisation, des situations dans lesquelles vos interlocuteurs vous scrutent tels des juges sans scrupules, je sois stressé autant par ce foutu 4ème Dan... J'ai cherché longtemps une raison et des mots pour expliquer cet état de fait, sans jamais avoir de solution; Je pratique cet art martial dans la tradition que j'estime la plus ancestrale, je m'applique à respecter le Reigi, au Dojo mais aussi dans ma vie courante, la "voie du sabre" étant plus un moyen de progression qu'une fin en soi, plus une construction de l'esprit et de la personne, de l'âme et du moi, que un pur combat en armure. C'est une sensation unique que je n'ai retrouvé dans aucun des sports que j'ai pratiqué, ce bien être endorfinique qui suit un entraînement et que l'on ressent au moins pendant 24h, cette sensation de zenitude fabuleuse.
C'est ça que j'aime dans le Kendo. Mais de temps en temps, il faut affronter ses juges pour prouver aux autres que l'on a progressé, que l'on est meilleur que le gamin qui vient de commencer...C'est la vie, l'Homme a toujours créé autour de ses activités une sorte d'échelle de Richter de la progression, un balisage, une règle graduée afin de se confronter à ses pairs. Et la beauté ou l'art n'y échappent pas, le kendo non plus...
Rien ne m'oblige à présenter ce grade? non, rien, je suis majeur, libre, mais juste le fait de m'insérer socialement dans un groupe, les pratiquants de Kendo, fait que je me sens un peu obligé de baliser moi aussi mon Kendo...Alors on en reparlera lundi. Au fait, Au Japon le passage annuel de l'examen du 8eme Dan vient d'avoir lieu (27/28 novembre). Pour info.
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