Mon étape Beaujolaise

Si il n'y avait qu'une journée pour faire du vélo en ce début Juin, c'était bien ce Samedi 14, avec une fenêtre météo ouverte en grand, temps idéal pour une longue course!...
Départ de Belleville, neutralisé sur une portion bien trop longue à mon avis, avec tous les risques de chutes associés à ce genre de pratique, des coureurs remontent dans tous les sens, ça pile, ça hurle, heureusement pas de chute mais n'ayant pas l'habitude de ce genre de foire d'empoigne, je me retrouve dans le fin fond d'un peloton, qui lorsque enfin libéré, se met à rouler à 50 à l'heure...:-( Ayant l'intention de terminer aujourd'hui dans un état pas trop entamé, je laisse les fous se battre en PMA devant moi et je reste stoïque dans ma zone L4/L5 comme je l'avais décidé. Tant pis pour le peloton de tête, de toute façon ils sont déjà loin.
Je me retrouve au bout de 1 heure dans un petit groupe sympa que j'emmène en tête dans la première difficulté, le col de Saint Bonnet au dessus de Rivolet, à mon rythme qui a l'air de satisfaire tout le monde, nous sommes environ une trentaine.

Mais la descente qui suit est extrêmement dangereuse car la DDE a épandu des gravillons récemment et je me fais lâcher, j'en récupérerai quelques uns dans la montée suivante, c'est dommage.
Un parcours sans vraie difficulté mais casse patte car d'innombrables petites cotes viennent les unes après les autres, jusqu'à Pruzilly, courte mais 10% de moyenne. La fin du parcours est une longue descente, puis une petite surprise non mentionnée sur le profil du parcours, pour nous achever le moral...

Les chiffres: 242 W de puissance normalisée sur la course, une fréquence cardiaque qui ne s'effondre pas dans la dernière heure, pas d'hypoglycémie, je pense avoir pas trop mal géré mon effort pour une fois. La première montée à 292W de NP, la dernière à 239W, finalement assez stable, le rendement passant de 21.3% dans la première montée pour ensuite se stabiliser vers 18.7% dans toutes les autres montées supérieures à 20 mn, jusqu'à la dernière à 18.6%, ce qui prouve encore une bonne gestion de l'effort.

Gestion des crampes: pas ou peu géné, j'ai senti plusieurs amorces que j'ai traité en passant sur le grand plateau et en cadence faible en danseuse...le truc à l'air de fonctionner. J'avais rempli 2 bidons de Fenioux Marathon avec une pincée de sel plus une pochette de mélange sec que j'ai utilisé au ravito de Chiroubles. Je pense aussi que mon début de course un peu sage a évité de surcharger mes muscles en déchets.

Résultat: Malgré mon impression d'avoir un peu progressé, je suis encore dans le ventre mou, comme d'hab! 130eme sur 175 arrivants, en 5h36 alors que le premier finit en 4h19...;-). Bon, c'est ma première année de cyclosportives, il y a tant de choses à apprendre!
Je sais quel sera mon challenge pour l'an prochain, augmenter ma FTP!

Comme je n'ai pas été embêté par une hypo ou des crampes, j'ai pu me rendre compte que le facteur limitant pour moi devient alors musculaire; Je n'ai pas senti être en rupture ou limite cardiaque, j'ai encore un peu de marge à ce niveau, ni en limite de rupture de carburant car j'ai assez bien géré l'alimentation, mais ma très petite expérience de ce genre de cyclosportive s'est enrichie ce week end. Je me suis aperçu que ma limite lorsque le coeur et le sucre vont pas mal, ce sont les muscles de mes jambes et particulièrement mes vastes externes qui crient. Et oui, Lapalissade, mais je l'ai constaté!!!
Donc que faire à l'entrainement pour résoudre ce problème? musculation, augmenter la fréquence de pédalage dans les bosses?


Demain je prévois une petite récup et un test HRV afin d'évaluer mon état de fatigue 24h après une course éprouvante physiologiquement.
J'ai prévu la Morzine vallée d'Aulps pour la semaine prochaine, mais c'est encore le degré au dessus en terme de difficulté et je me demande si c'est bien raisonnable de la tenter cette année, pourquoi ne pas attendre l'an prochain et une FTP vers 4.5 W/kg si j'arrive à cette valeur en 2009 ! Je vais y réfléchir cette semaine, quoi qu'il en soit ce pourrait être une bonne expérience.